MARANAMBDA

MARANAMBDA-Claude-Leroy

Échos de funérailles en pays Roucoucou

L’idée de cette histoire m’est venue suite à une conversation avec une amie amoureuse de l’Afrique, qui m’avait parlé d’un rite de funérailles propre au pays douala : le défunt est supposé avoir convoqué, à l’approche de sa mort, tous ceux avec qui il est resté en compte : créanciers, débiteurs, offenseurs et offensés, etc.

À défaut, les intéressés se présentent devant le cercueil pour régler a posteriori cette formalité.

Préambule

Ce conte est a priori destiné à la scène.

Le fait qu’il soit rédigé en prose rythmée implique en principe une restitution à la syllabe près.

Dans la mesure où un seul narrateur suffit (un « neveu » qui raconte l’histoire d’un « oncle »), la quantité à mémoriser peut poser problème ; rien ne s’oppose à ce qu’interviennent concurremment un nombre indéterminé de « neveux » enchaînant et alternant le cours d’une même histoire, ce qui peut aussi « dynamiser » le texte.

On envisagera qu’ils portent des masques, ou pas ; voire qu’il y ait un mélange de récitants noirs et de récitants blancs, voire des récitants avec un profil noir et un profil blanc, des » parures ethniques » et des costumes cravates, etc.

Les astérisques qui délimitent les séquences seront le lieu d’une ponctuation musicale, allant du simple jingle à la phrase mélodique, avec tambours, balafons, guimbardes, vocalises, etc.

Les deux chants de la Maranambda, le lamento et le memento, seront a priori a capela.